Elle s'appelait Sarah

Un film qui secoue par la violence des sentiments qu'il inspire...Une histoire qui trouve sa source dans la rafle du Vel d'Hiv et c'est le lien entre le passé et le présent qui fournit la trame d'Elle s'appelait Sarah.  Elle s'appelait Sarah est avant tout un récit sur la vérité, et ses dommages collatéraux. Dans la forme, le film de Paquet-Brenner prend un gros risque en montrant en parallèle deux époques, et le procédé est brutal, tant les deux histoires, celle de la petite fille qui se trouve en plein coeur de la barbarie, et celle de la femme d'aujourd'hui qui enquête sur le passé, ont un poids bien inégal. . Le film avance et  devient suspense psychologique : Sarah s'en est-elle sortie et comment a-t'elle pu vivre après une enfance marquée par un tel drame ? Le film répond, en partie, mais a l'intelligence de laisser notre imagination prendre le relais. Tout n'est pas explicable et le mystère d'une vie peut rester voilée. Ce qui n'est pas montré est ce qui est le plus beau et émouvant, dans le destin de Sarah, et appartient à jamais à elle seule. Comme à tous ceux qui ont connu l'horreur et dont des mots et des images sont incapables de restituer. Elle s'appelait Sarah bouleverse et interpelle l'essence de notre humanité. Au côté de Kristin Scott Thomas, intense et vibrante, la petite Mélusine Mayance est incroyable. Un magnifique film qui s'intéresse à cette période sombre de notre histoire et à ces événements qu'il est tellement pratique de rayer de la mémoire collective.



28/11/2010
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