Un livre passionnant à plus d'un titre, écrit dans un langage clair et accessible et regorgeant d'exemples de recherches scientifiques et de références littéraires.Un très juste équilibre, une harmonie, entre nos mouvements émotionnels et l'observation de la réalité objective, le tout rédigé dans un langage vif et enlevé
Un ouvrage d'une grande densité, d'une ouverture d'esprit rare, loin des sectarismes, qui jamais ne prétend résoudre nos problèmes, mais qui propose une multitudes de pistes pour nous emmener sur les chemins de la sérénité.
On sent la bienveillance et le désir de pédagogie de l'auteur. Merci à Christophe André et à Camille.
Une écriture délicieuse, douce et forte dans recueil de cinq histoires, comme le vent et les lames de fond de notre nature humaine Des hommes aux multiples attaches corroborant l’idée qu’«un marin à terre est un marin perdu. Celui qui pose son sac sur un quai n’aura que des souvenirs.»
Un récit touchant renforcé par le verbe de Bernard Giraudeau, qui semble nous bercer tout comme le ressac.
Jeanne Benameur aborde au travers de ce roman de sujets profondément humains : les souvenirs, les regrets, les remords, la rédemption, l’espoir et le désespoir, la renaissance. Elle le fait avec de constantes références au caractère sacré de nos vies (rien à voir avec la religion) et des relations entre les êtres.
Un roman philosophique tout autant que poétique
." Un profane aussi à le droit de douter. Le doute n'est pas réservé aux croyants."
"J'ai besoin d'autres êtres humains, comme moi, doutant, s'égarant, pour m'approcher de ce que c'est que la vie."
"Petit à petit, chacun va se guérir auprès des autres"
" La vie de l'un peut éclairer la vie de l'autre."
Une plume poétique où chaque phrase est un petit bijou qui étincelle au milieu d'un univers sombre, désillusionné, triste à l'image des personnages qui le peuplent...Une petite musique entêtante : souvent nostalgique, parfois morbide mais surtout profondément humaine.
Philippe Claudel, avec des mots délicats qui s'assemblent dans une fluidité langoureuse, avec reserve et élégance et dans une langue magnifique dont il a le secret, aborde dans ce roman la difficulté des liens filiaux et des secrets de familles qui font des destins.
Depuis "Les enfants de l'aube", que je lisais à 18 ans, j'ai toujours beaucoup aimé l'écriture de Patrick Poivre D'Arvor, bien loin du personnage médiatique.
Dans ce roman à deux mains, les frères Poivre nous entraînent dans une intrigue psychologique , parsemée d'indices autobiographiques dignement distillés, et de références historiques .Réflexion sur le mensonge, la psychanalyse, la paternité et l'Histoire, J'ai tant rêvé de toi est un roman complexe, dérangeant et terriblement personnel. L'hommage appuyé à l'oeuvre du poète Robert Desnos, et le cadre inspiré de Prague, ajoutent à l'intérêt de l'ouvrage. Une histoire, qui nous amène à fouiller les ressorts de l'âme et toujours, les mystères insondables du sentiment avec ce que cela comporte de lumineux parfois, d'obscur aussi.
Cinquante ans est un âge très dangereux - et pas pour les raisons qu'on raconte. C'est l'ultime chance de comprendre quelque chose à sa vie. Pour une femme, cet âge est encore plus grave que pour un homme. La société actuelle l'exécute sans bruit si elle ne demeure pas désirable. Trop vieille pour être jeune, trop jeune pour être vieille, il lui faut d'urgence dresser un bilan de ce qui l'a construite jusque-là, et d'abord ses amours : les hommes, les enfants, les parents. Dis-moi qui tu as aimé, je te dirai qui tu es". Après, seulement, elle pourra affronter l'exil où va la reléguer la fin du désir des hommes. Après, seulement, elle pourra se tenir debout, droite, seule face à sa liberté.
Du fond des âges et de l'oubli, l'auteur nous fait entendre les voix de dizaines, de centaines de jeunes japonaises, parfois à peine sortie de l'enfance, qui ont immigré aux Etats-Unis au début du 20ème siècle pour se marier avec des inconnus qui leur avaient vanté monts et merveilles et ne leur offriront pour la plupart que de tristes vies de labeur, de misère et d'oppression.
Une période peu connue et peu glorieuse des Etats-Unis.
Une écriture très originale et lyrique, où aucun personnage ne se distingue réellement.L'utilisation du "nous" et l'usage de la répétition à l'ouverture des paragraphes et parfois à chaque début de phrases créent une musique très particulière, un chant à la cadence enivrante et hypnotique .
Très beau texte, souvent touchant et drôle, un style simple et coulé ,des moments d'émotions et de sourire, malgré la "gravité" du sujet traité. On se projette aisément en cette femme de 90 ans qui nous montre que la mort n'est pas une rupture, mais l'achèvement progressif d'une vie bien vécue, emplie de souvenirs. C'est aussi un portrait subjectif du siècle, entre grande et petite histoire, entre éclats de littérature et vie des femmes.
Quelle vive émotion j'ai ressenti en savourant les mots sucrés amers de la si belle plume de Philippe Claudel...
Les peintures d' Emile Friant, je les ai de nombreuses fois admirées aux musées des Beaux Arts de Nancy, restant saisie d'admiration devant ces atmosphères, ces sentiments, cette vie lorraine du 19ième siècle si raffinement peintes...
Mais Philippe Claudel, de par son écriture, a su les sublimer plus encore, il les a colorées de ses mots comme nul n'aurait pu le faire; mêlant les souvenirs de sa propre enfance de gamin de petites gens de l'est au bord du grand canal de Dombasle à la peinture de ce grand artiste nanceen, qui peu à peu s'est perdu dans la célébrité des cocktails et autres mondanités...c'est un dialogue, celui de l'écrivain se miroitant au grand peintre, un dialogue libre, poétique, mélancolique aussi.
J'ai savouré, j'ai dégusté, me suis imprégnée de chaque phrase me laissant emporter par la magie des mots et même sentie quelques larmes couler sur mes joues dans les dernières pages...
Merci encore Philippe Claudel, pour ces écrits et pour ces films dont chacun parvienne à me sentir vivante.
"Il allait Dieu sait où, et moi je me dirigeais vers nulle part, ce qui revenait peut-être au même".
... Le succès, s’il arrive, n’avive que des malentendus. Il nous perd. Friant eut
trop tôt trop de succès. Et Friant vendit Friant, en somme. Le jeune homme
à vif se rendit sans doute compte que la Toussaint célébrait sa propre mort.
Que son naissant succès mondain et salonnard signait son arrêt. Que la veuve
éplorée de Douleur se penchait moins sur la fosse d’un mari perdu que sur celle
d’un talent exténué....
A quoi songe-t-elle donc cette jeune fille qui ne le regarde déjà plus, qui ne lui sourit
plus, qui attend, dirait-on, que tout cela finisse, mais en douceur, sans larmes, sans
cris, sans égarement ? …
... Les pelouses des bords de Meurthe se sont refroidies comme les cœurs, et ce
qui s’était noué dans la promesse d’un été rougeoyant s’est perdu à mesure qu’a
faibli l’étouffement solaire.
« L'alternance du noir et blanc contient le monde » « Aimer comme on écrit une icône. On l'écrit avec du temps, du temps infini, avec des couleurs comme du rouge, de l'orange, du brun, avec des traces d'or et infiniment d'amour ».
Une belle écriture tout en poésie que ce roman dans lequel se mèle passion, jalousie et folie..
Une réflexion sur les désaccords de la vie, les errances, les malentendus et les désordres.
Ces vies désaccordées sont aussi nos renoncements, nos erreurs, nos regrets.
Le miracle dans cette histoire c’est de se dire que chacun de nous a en lui les moyens de changer. L’atelier des miracles nous l’avons tous en nous.
Merci Valérie Tong Cuong pour ce message d’espoir, d’humanité, de sensibilité et de générosité
Les mots semblent écrits pour soi, une histoire qui pourrait venir de soi, mettre en lumière un moment de notre propre vie alors que nos existences, nos inspirations sont différentes. Heureux hasard, peut-être même question d'universalité, ces personnages qui chacun évoquent soi-même, une amie, une voisine, un psy...
L'histoire de l'atelier rappelle ce bonheur si bien formulé ici, de faire les bonnes rencontres aux bons moments, de celles qui portent, qui secouent, qui réveillent et révèlent à soi-même.
Quel grand talent de Valérie Tong Cuong d'exprimer avec une telle acuité ce que nous ressentons tous mais qui nous échappent, ce don de voir, de regarder et aimer l'Autre, de saisir l'humanité en chacun puis de savoir la retranscrire sous les traits de personnages aussi convaincants qu'attachants, embarqués dans un scénario surprenant.
Une belle et courte biographie écrite à la première personne de ce peintre dont je ne me lasse pas de contempler les toiles et dont la rétrospective au Grand Palais m'avait particulièrement émue.
Peinture ambiguë, mystérieuse. On a évoqué pour parler des réalisations du peintre, le silence, la solitude mais aussi la représentation de la vie américaine mais avant tout la peinture figurative d’Edward Hopper donne quelques indications, quelques pistes sur l’homme qu’il était, sur sa vision des choses et l’oeil se promène fasciné et intrigué par ses personnages figés comme saisis par l’objectif d’un appareil photographique et qui attendent…. mais quoi ? L’étrangeté est même dans ses paysages, ses représentations de la ville où il semble que la vie se soit arrêtée, où ne figure la plupart du temps nul personnage.