Quelques-uns des cent regrets - Philippe Claudel

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  Une plume poétique où chaque phrase est un petit bijou qui étincelle au milieu d'un univers sombre, désillusionné, triste à l'image des personnages qui le peuplent...Une petite musique entêtante : souvent nostalgique, parfois morbide mais surtout profondément humaine.

 Philippe Claudel, avec des mots délicats qui s'assemblent dans une fluidité langoureuse, avec reserve et élégance et dans une langue magnifique dont il a le secret, aborde dans ce roman la difficulté des liens filiaux et  des secrets de familles qui font des destins.

 

Quatrième de couverture

«Elle portait des cheveux un peu plus longs que par le passé. Sa blondeur s'était mêlée d'argent. Son visage gardait la beauté simple qui en était la marque. À peine les rides l'avaient-elles tissé d'un mince réseau de blessures. Le temps s'était déposé en elle, avec sa fatigue et son poids, comme une poussière. Étaient-ce les années vécues sans la voir qui me faisaient la croire plus jeune qu'elle n'était en vérité ?» À la mort de sa mère, le narrateur revient sur les lieux de son enfance, dans une petite ville du Nord inondée par la crue d'une rivière. Durant les trois jours qu'il passera là, surgissent les figures disparues, celle de la mère bien sûr, jadis aimée plus que tout, et celle plus inquiétante du père absent dont la légende dit qu'il est mort dans une guerre lointaine. Roman poignant où, par petites touches, Philippe Claudel explore l'amour filial avec une extrême délicatesse et une surprenante réserve.


06/09/2013
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