Textes et Etat d'âme


Vigilance

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J'entends aujourd'hui déjà parler de Patriot Act à la française... attention dans la pratique cette loi autorise les services de sécurité à accéder aux données informatiques détenues par les particuliers et les entreprises, sans autorisation préalable et sans en informer les utilisateurs.Y sont aussi modifiées, entre autres, les lois sur l'immigration, les lois d'opérations bancaires, Et ce n'est qu'un pan de cette loi. Il faut savoir de quoi on parle.


14/01/2015
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Je suis Charlie

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4 millions de personnes dans les rues en France ce 11 Janvier 2015. Alors à ceux qui critiquent cette manifestation, à ceux qui ne retiennent que la participation de membres de l'otan, de Merkel,du président ukrainien , de Netanyahu, ce n'est pas à leur côté que le peuple a marché, il s'est spontanément réuni dans l'émotion et la fraternité sans qu'aucun débordement n'ait été a déploré, avec leur coeur, sans discrimination et dans un élan intergénérationnel. Ces mêmes personnes qui critiquent, sont souvent les premiers à déplorer le manque d'engagement de ce même peuple, pointant sa non conscience et son manque de reflexion. Alors bien sûr ils brandissent la récupération et une fois de plus la non conscience du peuple s'en considérant sans doute avec peu d'humilité au dessus de celui ci. Mais ces mêmes personnes, qu'ont elles manifestées, de quelle manière ont elles dénoncé? une liberté de non expression... Alors bien sûr, la vigilance est de mise contre des lois sécuritaires à venir, et la réduction de nos libertés individuelles et d'un nouveau prétexte à une détestable mondialisation. Mais aujourd'hui, je n'ai pas vu des moutons ou chiens de Pavlov, mais des individualités réunies. J'aurais pour ma part été desespérée si de ce peuple et devant un tel drame , il n'y avait eu aucune reaction autre que derrière un écran et un clavier.


14/01/2015
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10 STRATÉGIES DE MANIPULATION Sylvain Timsit

 


22/04/2013
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10 STRATÉGIES DE MANIPULATION Sylvain Timsit

 


22/04/2013
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Sans jeu et sans enjeu.

J'eus fort mal à comprendre qu'un autre ne puisse être qu'une passerelle aidant à progresser sur le chemin... Je préférais croire illusoirement à l'absolu et à l'infini des sentiments qui lient.

Aujourd'hui , j'ai admis que nous ne sommes que des passagers s'entrecroisant et laissant des petites traces nous aidant à évoluer sans cesse. Les plaisirs n'en sont pas moins partagés mais sans autre illusion que le moment vécu.Sans jeu et sans enjeu...


16/08/2012
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Le peuple se révolte quand il a faim

En ce moment mes filles étudient la révolution de 1789 déclenchée en outre, par une crise financière économique, sociale et frumentaire ...c'est bizarre, non? Cela me rappelle quelque chose mais je ne sais pas quoi...Ah oui la crise financière de l'autome 2008 avec la crise des subprimes,et qui continue de faire l'actualité en 2011, et accentue la crise sociale avec plus de 400 000 postes de travail détruits en un an, 3,6 millions de Français mal-logés ou sans abri., 8 millions de personnes en dessous du seuil de la pauvreté... Et les prix continuent à augmenter, à titre d'exemple, augementation d'environ 2% des loyers Hlm, les assurances habitation 5%,assurances auto 4,5%,les mutuelles 10%, les carburants 15%, EDF 4% ,Gaz 10% prévu en 2011 ... sans compter la baisse de remboursement sur les médicaments, l'augmentation régulière du forfait hospitalier, et une information qui est passée totalement inaperçue, plus de remboursement du tout pour les radios des poumons, du thorax et de l'abdomen depuis le 24 janvier 2011... ah oui aussi l'augmentation du temps de cotisation avec la magnifique réforme des retraites, Une seule chose n'augmente pas: nos salaires. Et comme si tout cela ne suffisait pas voici la crise frumentaire qui s'annonce avec une augmentation annoncée du blé, du maïs, du riz, des produits laitiers, du sucre et de la viande...ceci dû aux sécheresses et inondations qui frappe les récoltes à travers le monde... Tiens, c'est bizarre, cela me rappelle la leçon d'histoire de mes filles aujourd'hui!... Le peuple se révolte quand il a faim... Et il se pourrait bien que le peuple commence à avoir faim;


03/02/2011
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Bréat la belle, l'ile de mes rêves...2006

et pour finir qui peut me dire le nom de cette giganteste fleur que là bas on nomme le " desespoir des veuves" !!!


18/05/2008
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Le chocolat d'hiver

Le Chocolat d'hiver

On a 7 ans et il fait froid par chez moi, quand décembre est là à 16 heures 30 à la sortie des classes; le ciel blanc neige a laissé place à la nuit précoce de l'hiver. On s'emmitouffle, bonnet enfoncé, écharpe de laine tricotée, si justement appelé "cache-nez" et dans laquelle on respire pour sentir sur le bout du nez glacé un peu de chaleur recherchée...les mains dans les mouffles comme de petites marionnettes et un pull à grosse maille, juste un peu trop grand, le sac d'écolier suspendu dans le dos... on sautille plus qu'on ne marche pour réchauffer les pieds engourdis dans des chaussures de vieux cuir craquelé, plutot un peu juste pour le coup, mais on grandit si vite, à quoi bon racheter... on les usera bien encore jusqu'au printemps, alors elles auront fait leur temps...On court dans la grande rue, envie de se retrouver tout au chaud dans la maison accueillante puis longeant un muret alors qu'on est presque arrivé,  voilà qu'on ralentit , laissant trainer une petite main emmoufflée sur la neige fraichement tombée... alors on façonne une petite boule bien ronde, consciencieusement, les gants sont mouillés et la neige se fait collante sur le point jersey des petites mouffles jacquard...et tout à coup avec quel plaisir on l'envoie tout en l'air, juste pour la voir s'éclater, s'émanter sur un autre mur et se répendre en eau au sol laissant juste la petite trace blanche de l'impact...deux, trois fois on renouvelle l'opération, lançant la petite boule toujours plus haut, toujours de plus loin... on ne s'est même pas rendu compte que déjà la maison était là, et le bonhomme de neige, confectionné le jeudi, trône au beau mileu de la cour, avec sa carotte en guise de nez, ses deux petits morceaux de charbon qui lui font des yeux petillants, le vieux chapeau de grand père retrouvé au grenier pour l'abriter... ah il est fier, le bonhomme de ne pas avoir encore fondu... en passant près du grand sapin bleu juste avant l'escalier, on secoue une branche pour voir les petits flocons tomber... quand on arrive en haut, tout trempé, la porte s'ouvre et déjà on respire l'odeur du chocolat chaud et des tartines grillées... l'enfance.

 


07/12/2006
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des couleurs et des formes

des couleurs et des formes

Ill est interressant de comprendre une passion, et les mécanismes internes que celà peut procurer à celui qui la vit, je veux donc parler de la mienne: La peinture 
 
La peinture est pour moi comme un langage, comme le texte d'une chanson, comme la danse d'un corps, comme la poésie, comme un rêve...regarder un tableau, c'est regarder au delà des couleurs, des formes ou du thème, au delà même d'un message spécifique (certains tableaux n'ont aucun message);  regarder un tableau, c'est aussi ressentir une période spécifique d'un artiste, à un certain moment où par sa peinture, il nous renvoie à son envie d'exprimer quelque chose, un moment de bien être, un rêve, une peine, une révolte, une angoisse ou simplement un jet de couleurs sortis droit de son âme.
 
J'aime passer mes journées, mes soirées  au calme, ou mes nuits quelquefois, dans mes couleurs, et là, j'oublie tous les soucis du quotidien.
Un véritable bonheur et un remède à tous les maux et tous les mots... ce sont pour moi des  moments de paix totale, de détente, et surtout d’isolement, quand je suis devant ma toile, je suis seule avec moi-même, et sans aucune contrainte, et je me plonge complètement dans l’univers des couleurs à tel point que j'ai l'impression reelle d'être sur une autre planète gouvernée par  les poils de mes pinceaux!
Lla peinture c'est ma douce évasion , reposante et sans conséquence !
 
D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours aimé le dessin et les couleurs Tous les enfants dessinent, colorient et puis vers huit ans, celà se finit, pour ma part, celà n'a pas pris fin et j'ai continiué à m'isoler de temps à autre dans un coin pour laisser errer ma pensée et parler mes crayons.
 
 Je ne crois pas avoir de don particulier, et à vrai dire, je m'en moque un peu, je suis parfois laborieuse, mais dans ce domaine, au moins, je me sens persévérente, sans doute juste parce que je n'ai pas vraiment le choix, et que la peinture, c'est le plus précieux de ma vie, indispensable à ma continuité...
 
J'adore aussi me plonger dans la vie d'un peintre connu, me retrouver face à une toile dans un musée, plantée là, comme si ce qui était sous mes yeux me parlait plus que les mots de mes contemporains...

28/08/2006
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pur un instant

pour un instant

Pas besoin d'itinéraires et de routes tracées, entre naissance et mort, de bateaux ancrés dans des ports, de trains arrivants sur des quais..

Bifurquons, divagons, égarons nous sur des routes damnées et vivons des secondes magnifiques...

Des milliers de secondes éclatées...

Nous sommes des étoiles qui tombons, l'amour dans l'âme, vers la nuit et les rochers d'oceans

Regardons, et ne pensons à rien d'autre qu'à cet unique instant, comme s'il n'allait jamais en venir d'autre...ces instants qui nous délivrent de nos maux, et nous projette dans un univers sans limite.

Jouissons de la lumière, de la douceur de l'air, de la fraicheur de l'eau, de la beauté et de nos sentiments

Soyons des molécules, qui virvoltent, qui ondulent, s'effleurent et se frôlent pour qu'une étrange achimie éclate, explose, flamboie, brise nos ombres dans un élan basculant nos existences....

 


28/08/2006
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Carl Larsson

CARL LARSSON 1853-1919

 J’ouvre le grand album de Carl Larsson et c’est le Bonheur qui rentre dans ma bulle… un Ailleurs de papier glacé ; là il n’y a plus rien à rattraper, rien à vouloir de supplémentaire, rien à savoir de plus, plus rien à arrêter… juste me laisser emporter par les images qui défilent, et pénétrer dans le grand silence des pages colorées me recouvrant d’un drap léger d’aquarelle… juste le bonheur tranquille d’être là, traversant la palissade rouge pour retrouver les goûters d’enfance dans les jardins fouillis, rentrer dans la maison, baignée de lumière bleue glacée des soleils pâles d’hiver, les soleils blonds d’une autre saison, d’un pays scandinave que je ne connais pas mais dont, en traversant l’image, je reconnais l’éclat cristal, et la flamme d’ambre miel.

Il a peint les instants fragiles du bonheur et de l’enfance, il a su arrêter le temps dans sa rondeur et sa tendresse, coucher de ses pinceaux le charme d’une fraîche vision, mélangeant le décor de bois brun rouge, la lueur tremblante des bougies, le halo vivant des chandeliers sur les meubles rouge corail, les gros poêles en faïence qui réchauffe la froidure  des rudes hivers ; et dans ce décor d’un autre climat, d’une autre époque, je rejoins Suzanne dans cette vie quotidienne d’harmonie et de petits objets précieux, minutieux qui font l’ordre tranquille de son monde ; je visite l’atelier du peintre, fouillis de chevalet et de couleurs, un enfants sur les genoux, un enfant sur les épaule, je me délecte de ces marmots aux visages joyeux qui sont au centre de tout, au centre du cercle.. Bien sur c’est une image d’Epinal aux couleurs harmonieuses calmes et rafraîchissantes, une idéalisation, une douce utopie,  mais il me plait, à moi, d’entrouvrir cette porte furtive sur ce bonheur lumière de calme et de quiétude entre naïveté et pureté…et peu m’importe que ce ne soit qu’un rêve.. merci Carl de m’avoir offert le plaisir de pénétrer dans votre monde…

 


27/08/2006
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j'aurais voulu

j'aurais voulu que la terre s'arrête pour descendre

J’aimais à sept ans les jupes amples que je faisais tournoyer ; je pivotais alors comme une toupie sur moi-même, et l’étoffe de couleur voltigeait et gonflait comme une toile de parachute. Imaginant que ce bout de tissus, serré à ma taille, aurait eu le pouvoir de m’envoler vers un ailleurs mystérieux, je tourbillonnais plus encore, les bras tendus, comme les pales d’un moulin brassant des poussières de rêves. Je tournais ainsi jusqu’au vertige, puis soudain, je m’arrêtais ; immobile alors, tout à l’entour se mettait à danser, m’encerclant d’un autre décor, d’un univers chaotique, aux formes chancelantes, aux couleurs brouillées, au réel vacillant de flots trompeurs… Toujours un peu déçue de constater que chaque élément finissait par reprendre sa place dans une déconcertante stabilité.

J’aimais à ce même âge, grimper en haut de la plus haute colline, m’étendre dans l’herbe fraîche, transversale à la pente, respirer profondément pour m’étourdir d’une bolée d’oxygène, et soudainement, me laisser dégringoler en roulis boulis , dévalant le versant du pâturage ;  les yeux grands ouverts, le visage tour à tour, épousant le sol terre, puis plongeant dans le ciel azuré, j’avais la sensation d’une ivresse vertigineuse où la matière se dissolvait, où les secondes de tourbillons perdus semblaient se diviser à l’infini avant de reprendre ou d’en perdre le souffle. Quand la chute finissait, je restais étendu sur le sol, plantant mes yeux dans l’immensité du ciel blanc solaire , savourant ces secondes d’irréel et d’ailleurs un peu flou, ces temps de fuite et de vertige, de suspension entre deux étendues…retoucheur de réel, retrancheur d’irréel…. Aujourd’hui, cette chanson de Birkin rôde dans mes pensée : «  j’aurais voulu que la terre s’arrête pour descendre »…


27/08/2006
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Echange de mot

Echange de mots...

J'avais 4 ans peut être, et j'aimais à attendre le passage du facteur...
 
Ah le facteur, qui amène des nouvelles d'ailleurs, des cartes postales aux paysages inconnus, des lettres à devinés l'écriture de l'adresse, qui renseingne sur l'expéditeur, cet autre qui a pensé à nous; et si l'on ne reconnait pas d'emblée le graphisme, il reste le cachet qui oblitère le timbre et nous éclaire sur la provenance du courrier. Puis déchirer l'enveloppe, en sortir doucement le papier, le déplier, et voir s'y étaler les mots d'encre bleue marine trempés de petits bonheur ou de souffrance déliée...
 
J'avais 4 ans, je me précipitais à la boite, sitot le facteur passé, mon bohneur en proportion de la quantité de courrier déposé, que je remontais fièrement à maman; elle regardait, triait les factures des pospectus divers, et quelque fois en retirait une lettre; je ne savais pas lire, mais à son regard, je savais qu'elle venait de sa soeur, ma marraine, qui, ainsi, donnait des nouvelles des cousines et cousins, et de cet autre contrée. Maman lisait quelques passage à voix haute, les mots étaient simples, marqués d'un trait d'humour, et sans toujours en comprendre vraiment  le sens, ces courriers là avait un petit air magique de temps pur...
 
C'est à cette époque, que dans le sous sol de la maison, je découvris une boite dans une vieille et grande armoire recelant à mon regard d'enfant des trésors: les vieux chapeaux de feutrine de mon grand père, les jupons de dentelles de ma grand mère, des déguisment de rois, de princesses et de bohémiennes, de vieux cahiers d'écolier, des livres de la collection or et de la bibliothèque rose et verte, et un vieux coffret, dont déjà les tubes de peintures rouge vermillon, bleu de prusse, jaune cadium, terre de sienne, noir d'ivoire, blanc de titane, à coté desquels un flacon au contenu liquide couleur d'ambre, d'hule de lin, émerveillait mon regard...Je ne savais pas encore déchiffrer, ni les titres des livres, ni  les noms enchanteurs des couleurs tubes, pourtant les livres comme la peinture n'en finirait pas d'accompagner ma vie...
 
Mais c'est cette boite fermée qui m'intriguait, posée sur une étagère plus haute, inacessible à ma petite taille, donc plus mystérieuse et plus tentante, et dont je n'avais de cesse de découvrir le contenu et le secret...Montée sur une vieille chaise de bois à la peinture verte écaillée, je parvins un jour d'été à la faire glisser jusqu'à moi; elle finit par tomber et ses secrets enfermés s'étalèrent sur le sol: des paquets d'enveloppes jaunies, enrubannées, des lettres manuscrites à la plume d'encre bleue nuit, des cartes postales découvrant des coeurs en eliefs de fils dorés, tissés... Bien sur, ne sachant lire, ces lettres n'évoquaient pas grand chose pour moi d'autres que l'imaginaire que je n'allais pas tarder à leur donner.Je regardai, un long moment, ce trésor de secrets dévoilés...
 
Je les rassemblai dans une besace de vieux cuir craquelé qui trainait là au milieu des outils de jardinage.
Ma découverte en bandouillière, je fis ainsi le tour du quartier, déposant dans les boites aux lettres du voisinage les enveloppes, les cartes, les feuilles de papier à la pliure marquée, et au delà de jouer au facteur, j'avais le sentiments de distribuer à mon tour des conféttis de bonheur multicolore de maison blanche en maison blanche...
 
Je ne sais pas si je compris vraiment le mélange d'amusement et de tristesse de mes parents quand ils s'aperçurent que j'avais distribué aux environs leurs mots doux et leur lettre d'amour d'antan! Ils n'osèrent jamais les récupérer!!!
 
J'ai, moi aussi, aujourd'hui, dans cette même armoire rénovée, patinée et lustrée, tronant dans le séjour de ma maison d'aujourd'hui, une grosse boite contenant plus de mille lettres, témoignage d'une correspondance entretenue avec mon ami d'adolescence. Echange de mots, de nos tranches de vies, classées, ficelées par année, précieuses comme des gouttes de temps s'écoulant au fil des ans..

27/08/2006
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autoportrait

autopotrait

J’ai décidé de m’attaquer à un troisième autoportrait, le premier datant de l’an dernier et voilà qu’au delà de la petite plaisanterie que je m’étais fixée( à savoir un autoportrait par an pour voir mes progrès en peinture en même temps que mon déclin physique, :)), certaines questions me viennent quant à cet exercice qu’est l’autoportrait

Car finalement, quel est le but de se peindre soi même ? cela relève t-il du narcissisme que de se livrer ainsi à une introspection ? est ce une sorte de dédoublement que de se regarder comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre, une sorte d’image de soi plus intime ? est ce une manière de se mesurer à soi même sans complaisance ? trouver un certain vertige à se confronter à sa propre image ?

Car faire un autoportrait est bien loin d’une simple photographie, aujourd’hui omniprésente, et pourtant si riche pour notre mémoire individuelle et qui accompagne l’individu dans son cycle de vie… non c’est autre chose…

L’autoportrait ne représente pas celui qui le réalise comme il se voit dans le miroir, ce n’est pas un reflet de la réalité, mais une image truquée, manipulée, recomposée de lui même, une construction d’une image de soi même, une méditation sur son intimité, en y ajoutant une fonction symbolique que l’on va confronter au regard d’autrui ; ce fond de soi si difficile à représenter, à décrire, à nommer, l’autoportrait servirait il à essayer d’y parvenir ???

Quelle différence entre ce triple autoportrait de Noman Rockwell se représentant entrain de peindre son autoportrait et de se regarder dans un miroir et les nombreux autoportraits de Frida Kahlo, dont on dirait qu’il nous regardent pour nous prendre à témoin de ses souffrances…

L’autoportrait est il donc,une sorte de confession de soi même ou une façon de voir comment le visage traverse le temps en en portant les traces ? ce qui , finalement serait la même chose ...

Je termine sur un phrase de Magritte : « il n’appartient qu’à la pensée d’être ressemblante »

27/08/2006
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la vieille femme grancheuse

la vieille femme grincheuse...

Ce petit texte a été retrouvé dans les affaires d'une vieille femme décédé dans un hopital... il me parle... de la vie , de la mort, de notre passage...

 

Que vois tu , toi qui me soigne, que vois tu?

Quand tu me regardes, que penses tu?

Une vieille femme grincheuse, un peu folle

Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait;

Qui bave quand elle mange et ne répond jamais

Qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"

Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais

Qui docile ou non, te laisse faire à sa guise

le bain et les repas pour occuper sa longue journée grise

 

C'est celà que tu penses, c'est celà que tu vois

Alors ouvre tes yeux, ce n'est pas moi

 

Je vais te dire qui je suis, assise là, si tranquille

Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu le veux

Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère

Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux.

Une jeune fille de 16 ans, des ailes aux pieds

Rêvant que bientot, elle rencontrera un fiançé..

Mariée déjà à 20 ans, mon coeur bondit de joie

J'ai 20 ans maintenant et un enfant à moi

Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.

Une femme de 30 ans , un enfant grandit vite...

Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront

40 ans, bientot, il ne sera plus là

Mais non, mon homme est à mes cotés qui veille sur moi

50 ans; à nouveau jouent autour de moi des bébés

Nous revoilà avec des enfants,moi et mon bien aimé

Voici les jours noirs, mon mari meurt

Je regarde vers le futur en frémissant de peur

ar mes enfants sont occupés à élever les leurs

et je pense aux années passées et à l'amour que j'ai connu

Je suis vieille maintenant et la nature est cruelle

qui s'amuse à faire passer la vieillesse pour folle.

Mon corps s'en va, la grâce et les forces m'abandonnent

Il y a à présent une pierre là où jadis il yeut un coeur

Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure

Le vieux coeur se gonfle sans relâche.

Je me souviens des joies, je me souviens des peines

Et à nouveau je revis ma vie et j'aime.

Je repense aux années trop courtes et trop vite passées

et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer

Alors, ouvres les yeux, toi qui me soignes et regardes

Non la vieille femme grincheuse, regarde mieux

Tu me verras...

 


27/08/2006
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