La doublure-Melissa Da costa
Mélissa Da Costa, avec ce roman, prend un virage radical. « La doublure » est un livre sombre et dérangeant... mais tellement captivant ! Un drame psychologique, noir, une descente aux enfers sur fond de paradis artificiels, de passion toxique, de désirs et de jeux de pouvoirs. On plonge dans la noirceur de l’âme humaine, entre folie, perversion, perversité et innocence bafouée. Le romantisme noir, exacerbation de la face sombre du romantisme, ne se retrouve pas uniquement dans les tableaux peints par une des héroïnes, il imprègne aussi complètement l’atmosphère du roman et l’histoire racontée.
L'écriture est belle, envoûtante, attachante.
Le livre est dur. Il décrit, sans concession, le côté face et paradisiaque des addictions suivi du côté pile avec son esclavage, ses effets physiques et psychiques dévastateurs. Cette oeuvre nous dévoile les conséquences cataclysmiques d'une passion poussée à son paroxysme par la cocaïne, l'alcool et le sexe.
Il n'y a plus ni bon ni méchant, il n'y a que des êtres qui se croyaient des dieux et qui comme Lucifer ont détourné leur regard de Dieu.
Sources de culture, les descriptions des oeuvres des peintres du romantisme noir permettent de plonger plus profondément encore dans l'atmosphère anxiogène du roman.