14 SEPTEMBRE 2010
Les feuilles de l'automne envolent mes espoirs
Et tombent silencieuses sur une terre arride
Mordorant les lueurs d'une estive torride
Etincelles de feu aux larmes d'un regard.
Poudre de soleil, déraison des rayons
Le jaune, le rouge, le vert ne sont plus qu'illusion
La lumière de septembre me recouvre de sa froide chaleur
Où dégouline le goût sucré des baisers de ton coeur.
Alors, je me souviens du temps ou tu m'aimais
De ces moments câlins où tes bras me serraient
L'air est si froid sans toi, toi à qui j'ai déplu
Et le lourd chandail revêtu ne me réchauffe plus
O combien tendres furent tes baisers
Lorsque ton coeur ne battait que pour moi
Avant que tu n'ailles picorer dans un autre lieu
Les miettes d'un autre pain au goût plus savoureux.
Qu'ils me semblaient délicieux les mots miels
Lorsque tu les murmurais à mon oreille
Et je devine sous un toit rouge d'automne
Cette autre à présent à qui tu les chantonnes.
Et quand le soir arrive, par l'huis de la fenêtre
Je regarde la nuit au bleuté d'un ciel de lit
Il n'y a plus que le froid qui me pénétre
Et j'imagine la lune qui ne brille pas ici
Luire ailleurs et eclairer les draps
Du lit où tu aimes et chéris une autre que moi.
Il est alors un vent félin qui souffle dans le noir
Il bondit en hurlant et s'engouffre en mon coeur
En serrant le chaos, le doute, le desespoir
Quand enfin il s'apaise, ne restent que mes erreurs.
Et quand le jour se lève, le reste du souffle
Entraine en son sillage des nuages de poussières
Alors dans mon chandaille, encore, je m'emmitouffle
En chassant les fantômes des amants qui s'aimèrent.
Et je compte sur mes doigts, les saisons raturées
La vie qui va, sans toi, goutte à goutte ruisseler.