poésie aquatique de Thierry (3)
Algue longue étendue dans la fente marine
Quand la mer de ses bras protège ton intime
Tu dessines, légère, d'arabesques figure
Epousant chaque roche de ta frange parure
Nature vierge éblouie par la douce chaleur
Eclaboussée de vie, maculée de couleur
Dans l'infinie clarté que dévoilent tes lueurs
Brille l'écume mourante, prisonnière en ton cœur
Microterre, comme d'ici, tu parais si petite
Prolifique naissance d'un monde d'infinis
Quand lorsque d'aventure le regard s'y plonge
M'absorbe toute entière et me plonge dans les songes
De tes verts d'émeraude à tes sombres nuances
Quand le brun se marie aux rouges les plus tendres
Echos de bleu cobalt pareil au ciel immense
Dont les nuages lents caressent tes méandres
Comme j'aim'rais un instant n'être rien que petit
Et fondre dans ta chair, me perdre dans ton lit
Connaître la lumière, celle du creux de la terre
Et n'être plus qu'une algue, marine solitaire