La mer hante les âmes errantes

Dans la brume trop épaisse des couleurs confondues
En nuances grisées s'étalent les heures perdues
Et mon muet soupir gémit dans le silence
Du temps qui agonise en noyant les absences.
 
Vagabonde, l'âme errante, tournée vers l'océan.
Les vagues inlassables, se cassent en un seul chant
et se moquent indescentes des aiguilles du cadran
et des rides que creusent mes larmes de néant.
 
Elle a perdu ses bleus à l'heure d'entre deux
Platitude confuse de ternes camaïeu
A la force émouvante d'une robe d'argent
Où s'enlise infinie l'amnésie du présent.
 
Mangée par les nuages, la lune détrempée
Etend son reflet sage d'une image inversée
Blafarde lueur sur le drap gris mouvant
Où se dépose mon coeur plaintif et gémissant.


10/06/2006
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