Neiges eternelles
Blanche vêtue, elle a fillé sur les chemins de neige
Pas crissant sous le regard de la lune opaline
Elle a posé l'empreinte, indélébile sacrilège
De ces traces à jamais gravées de nuit divine.
Et rien, ni le printemps, ni l'été rougeoyant
N'a pu combler la gerçure gélée
De sa marche légère, éternisée d'instants
Cicatrice creusée, plaie ouverte à ses pieds.
Epuisée de se battre dans l'inerte éphémère
Et d'implorer les Dieux du pardon de l'offense
Suppliant d'apaiser le lourd secret calvaire
Elle se fit offrande à la Toute Puissance
Et sous la capeline, enveloppant son trépas
Linceul immaculé d'éternel silence
Elle me recouvre encore de flocons noir de cendre
Et pour la retrouver, j'attends l'heure du glas. |