Neiges eternelles

Blanche vêtue, elle a fillé sur les chemins de neige
Pas crissant sous le regard de la lune opaline
Elle a posé l'empreinte, indélébile sacrilège
De ces traces à jamais gravées de nuit divine.
 
Et rien, ni le printemps, ni l'été rougeoyant
N'a pu combler la gerçure gélée
De sa marche légère, éternisée d'instants
Cicatrice creusée, plaie ouverte à ses pieds.
 
Epuisée de se battre dans l'inerte éphémère
Et d'implorer les Dieux du pardon de l'offense
Suppliant d'apaiser le lourd secret calvaire
Elle se fit offrande à la Toute Puissance
 
Et sous la capeline, enveloppant son trépas
Linceul immaculé d'éternel silence
Elle me recouvre encore de flocons noir de cendre
Et pour la retrouver, j'attends  l'heure du glas.


10/06/2006
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