poésie aquatique de Thierry (2)

 

 

Au détour des vagues, sur une grève fine

S'abandonnant lascive au soleil de mai

Le corps caressé par ses rayons intimes

Une algue reposait

 

De ses bras multitude, naissaient d'étrange branches

Appelant de leur chant, la saveur de l'eau

Reflétant malicieuse sa belle nonchalance

Elles se pâment éphémères au fil du ruisseau

 

Narcissique vertu, où elles tombent, piégées

Succombant sous le charme de leur bel ornement

Elles glissent, mélancoliques, le corps écartelé

Vers les gouffres acides, leur outrage du temps

 

Lui sommes nous semblables, dans nos chairs habillées

Mortels contemplant notre belle jeunesse

Illusoire reflet de notre vie passée

Cherchant dans cet écho à tuer nos sécheresses

 

Toi  nature terrible, toi compagne du temps

Donne moi cette chance que de me voir encore

Eblouis mon visage de mes rires d'enfants

Avant que disparaissent la lueur de l'aurore



26/08/2006
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