poésie aquatique de Thierry (2)
Au détour des vagues, sur une grève fine
S'abandonnant lascive au soleil de mai
Le corps caressé par ses rayons intimes
Une algue reposait
De ses bras multitude, naissaient d'étrange branches
Appelant de leur chant, la saveur de l'eau
Reflétant malicieuse sa belle nonchalance
Elles se pâment éphémères au fil du ruisseau
Narcissique vertu, où elles tombent, piégées
Succombant sous le charme de leur bel ornement
Elles glissent, mélancoliques, le corps écartelé
Vers les gouffres acides, leur outrage du temps
Lui sommes nous semblables, dans nos chairs habillées
Mortels contemplant notre belle jeunesse
Illusoire reflet de notre vie passée
Cherchant dans cet écho à tuer nos sécheresses
Toi nature terrible, toi compagne du temps
Donne moi cette chance que de me voir encore
Eblouis mon visage de mes rires d'enfants
Avant que disparaissent la lueur de l'aurore