Le vent est ton soupir
Tu dors sous le coeur de la terre,
De toi faudrait il que je me sépare à nouveau, une seconde fois.
J'ai trouvé le silence et jamais le repos
Et je te ressucite du ventre du tombeau.
Es tu partie plaintive et gémissante
Dans les ténèbres, ensevelir ta beauté languissante.
Dans cette nuit funeste,
Tes yeux noyés de larmes
Etaient ils lassé de s'ouvrir?
Et moi, je prolonge à jamais le dernier de tes jours.
Tes jours se sont éteints dans la nuit eternelle;
As tu trouvé sentier dans cette fosse obscure?
Ta robe d'hyménée comme un dernier linceul.
C'est mon coeur qui te sert de tombeau.
Tes yeux, tes eux si doux sont fermés pour toujours
Et personne n'y a vu la detresse de tes jours
Les noyer dans cette nuit obscure
Lassée de les ouvrir à la lumière blafarde;
Tes mots se sont tus à jamais sur ta bouche mourrante.
Parfum dans l'ombre ensevelie,
Tout est muet depuis sans jours sans fin
Toi, dont j'essaye d'entendre le murmure incertain
Dans ce vent qui jamais ne te ranimera.
Le temps entasse mes jours.
As tu hésité un instant, avant de te perdre
Dans la brise légère où flotte ta présence
Dans la senteur des bois suivant ta marche errante,
Dans les nuages blancs, étincelant de lumière
Mais jamais sous la terre où nul coeur ne bat
Et le chant des oiseaux, c'est entendre le ciel
Et n'y monter jamais.
Le vent est ton soupir.